VARIAPOWER

La révolution VariaPower

Avant, un dérailleur ça déraillait. Ça pouvait même arriver aux champions de la Grande Boucle. « La chaîne a sauté », disait-on. Le mot était juste, elle sautait d’un pignon à l’autre, d’un plateau à l’autre. Elle ne faisait que ça, sauter. Si l’on avait besoin de descendre rapidement les rapports, il fallait espérer que ça passe, le bruit faisait serrer les dents. Avant, les vitesses c’étaient des escaliers. Avec VarioPower, ça ressemble désormais à une courbe lisse. Le couple augmente ou diminue sans palier, sans à coup. On dose très précisément son effort. Toute l’ingéniosité du système est dissimulée dans un petit tambour placé sur le moyeu arrière, et qui remplace le dérailleur. Cyril Clopet, Vincent Revol et Pierre Azzorpardi, trois jeunes ingénieurs sortis de l’ENSMM, n’ont pas inventé le variateur. Celui-ci existe depuis un demi siècle et on le trouve sur les scooters, sur certains engins de chantier et sur quelques modèles de voitures haut de gamme. Ce qu’ils ont mis au point, c’est un type de variateur qui approche 100% de rendement mécanique, un niveau jamais atteint. Leur technologie et leur brevet (déposé en juillet 2011) trouvent une première application dans le cyclisme où il apporte fiabilité, performance, confort et légèreté. Mais ce n’est qu’un début. Les innovations de la PME bisontine intéressent déjà de nombreux autres secteurs.