L'ARBRE À CHAPEAUX

Un hébergement de charme

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Pour Expression Active, le magazine de la CCI du Doubs.

L’Arbre à Chapeaux, une jolie pépite dans l’offre touristique régionale

À Grand'Combe-Châteleu, aux portes de Morteau, Isabelle et Christophe Béliard ont donné une nouvelle vie à une ferme comtoise bâtie il y a trois siècles. Leur maison d’hôtes est un modèle de créativité et de cohérence marketing.

On quitte la route à l’entrée du village. Un chemin suit le Doubs qui serpente dans la prairie en contrebas. Deux cents mètres plus loin, L’Arbre à Chapeaux se signale par une enseigne dont le logo, discret, représente une tasse fumante.

La maison d’Isabelle et Christophe Béliard n’a pas l’allure sombre et intimidante que l’on connaît aux fermes comtoises. L’entrée et la terrasse sont situés sur le coté, là où le toit, coiffé d’un thué, descend très bas, dessinant une façade intime. Le gris pâle des pierres épouse subtilement la teinte naturelle du sapin. On pousse la porte sur un décor clair et chaleureux, où le bois domine. La grande pièce dans laquelle on pénètre occupe l’angle de la ferme. C’est un espace lumineux et confortable, tout à la fois salle à manger et lounge. On y retrouve les pierres apparentes, enduites à la chaux, et un peu plus loin  un revêtement mural en papier mâché d’un bleu électrique. Les murs sont rythmés par des aquarelles colorées. Au parquet « brut de sciage », répond un plafond de tôle gravée que l’on pourrait prendre pour du vieux cuir. On a envie de toucher, de caresser les matières et les objets, comme ces étranges personnages de céramique posés sur le piano, ou cette tapisserie tendue que l’on dirait peinte à la main. Situé entre la pièce principale et les chambres, le thué est le cœur de la maison. C’est le lieu des veillées, une petite pièce aux lumières tamisées, occupée par une table commune et un canapé comtois. Isabelle Béliard insiste beaucoup sur cette idée de rencontre et d’échanges. « Cette ferme est la maison de ma famille depuis 1685. Nous sommes venus y vivre, auprès de ma grand-mère, il y a 20 ans. L’idée de partager ce lieu empli d’histoires est née très tôt. Mais nous avons pris notre temps. Le projet de maison d’hôtes a commencé à se préciser il y a cinq ans. Nous avons limité la capacité d’hébergement à quatre chambres, afin d’offrir des espaces de jour plus généreux. L’Arbre à Chapeaux est avant tout une maison à vivre. On peut y venir à toute heure pour y boire un vrai chocolat chaud. Nous proposons également une petite restauration qui met à l’honneur les produits régionaux. Et nous organisons ponctuellement des soirées découverte où l’art et la culture finissent toujours pas se mêler au culinaire. »

Le positionnement est bien pensé. Les quatre chambres de L’Arbre à Chapeaux, toutes très différentes, offrent un raffinement et une originalité qui ne manqueront pas de générer des commentaires sur les réseaux sociaux. Et la maison n’a oublié ni la clientèle locale, avec ses soirées thématiques, ni les promeneurs du week-end qui apprécieront certainement la formule du brunch dominical, encore rare dans la région. Cette maison d’hôtes, par sa singularité, vient compléter avantageusement une offre hôtelière qui est encore peu fournie sur cette portion du massif jurassien.

Rencontrés sur le marché de Noël, les habitants de Grand'Combe-Châteleu parlent volontiers de L’Arbre à Chapeaux. Ceux qui ont visité la maison ont des mots d’admiration. Les autres ont entendu dire… Tous savent qu’Isabelle et Christophe ont réalisé quelque chose qui ajoute au charme du village.

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