CES MERVEILLEUX
FOUS DU VOLANT

Toujours plus vite...

Si les premiers véhicules à moteur n’allaient guère plus vite de des ânes bâtés, s’il était nécessaire de les faire précéder d’un piéton charger de dégager la voie, la vitesse était néanmoins le tyrannique fantasme de tous les ingénieurs en automobile. Ces jouets d’hommes qui inquiétaient les femmes et effrayaient les chevaux ne devaient pas tarder à donner prétexte à compétition. S’exposant parfois à d’humiliantes déconvenues, les inventeurs-constructeurs de toute l’Europe alignaient leurs engins pétaradants au départ d’imprévisibles poursuites chronométrées.

En 1900, la firme du lion qui produisit cette année-là 500 voitures, arrache quelques belles victoires, dans des courses nationales et internationales où les protagonistes se dépassent à la vitesse ébouriffante de 50 km/h !

Cette soif de vaincre stimule les imaginations. Déjà, la compétition s’avère le véritable moteur de l’innovation. En 1912, Peugeot construit sa première voiture de course moderne. Avec son moteur de 7 600cc et des 160 km/h de pointe, elle fait rêver les enfants… et commence sérieusement à inquiéter le maréchal-ferrant.

L’année suivante, une Peugeot bat le record du monde de l’heure à 170 km/h, et remporte une éclatante victoire à Indianapolis.

La compétition automobile s’est organisée. De grands rendez-vous, tels le Rallye de Monte-Carlo ou les 24 Heures du Mans, voient chaque année apparaître de nouveaux les constructeurs dans leur version « sport ». En 1938, Peugeot remporte les 24 Heures du Mans avec une version très racée de sa nouvelle 402. Cette deux-places dessinée par le carrossier Darl’Mat achève en apothéose ce premier demi-siècle de compétition automobile. Il faudra attendre la fin du conflit mondial pour voir le Lion réapparaitre les circuits et s’aventurer sur les pistes africaines.